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burn-out, dépression, fibromyalgie... Un imprévu 6 mois plus tôt

Un grand nombre de pathologies telles que le burn-out, la dépression, ou encore la fibromyalgie, peuvent se résorber très rapidement en retrouvant un imprévu 6 mois avant l'apparition du trouble.

En fait, toutes les pathologies que l'on nomme au Cridomh un "syndrome d'épuisement" sont causées par un imprévu dans la vie de la personne, qui a eu lieu précisément 6 mois auparavant.

Dans certains cas, le simple fait de parler cet imprévu suffit à faire disparaitre les symptômes. La fatigue mettra peut-être encore quelques semaines à se résorber totalement, mais souvent le soulagement est ressenti dès le lendemain de l’aveu de l'émotion ressentie lors de cet imprévu, et qui n'avait jamais été confiée.

Un exemple : Un commercial me consulte pour un burn-out apparu en mars. Il ne se reconnait plus, d'habitude très à l'aise, il a totalement perdu confiance en lui et ceci brutalement, sans raison. Je lui demande "Que s'est-il passé au mois de septembre dernier?"  Instantanément il me raconte qu'il s'est fait dérober sa montre, à son local de sport. Et il ajoute "j'ai vécu cela comme un viol ! Jamais je n'aurais cru que cela pouvait m'arriver ! " Avec l'épuisement de son burn-out, il avait perdu toute confiance en lui, brutalement, en compensation de cet événement où il avait été trop sûr de lui.

Autre exemple : Un homme d'une quarantaine d'année est dépressif depuis son enfance. Quand je lui demande quand sa dépression a réellement commencer, il situe cela aux alentours de ses 7 ans ! Que s'est-il passé 6 mois avant ce début de dépression ? Il me répond que ça risque de lui demander un peu de temps pour retrouver ça. Mais moins d'une minute après il me dit "ah, mais oui, quelques mois avant je m'étais fait arracher tous mes vêtements par des enfants du quartier. Et effectivement je n'ai jamais raconté cela à personne". Cet homme était suivi par des psychologues depuis des années. Mais il n'avait jamais raconté cette humiliation subie dans son enfance. Parce que le délai de 6 mois n'est pas connu des psychologues, ni du reste du monde médical !

Pour le Dr Thomas-Lamotte qui a observé l'association d'un imprévu 6 mois avant le début d'un syndrome d'épuisement, l'existence d'un imprévu non digéré 6 mois avant une maladie brutale se retrouve aussi environ dans les 2 tiers des consultations auprès des médecins généralistes. Pour lui, les dystonies focales, dystocies à l'accouchement, syndrome de fatigue chronique, et toutes les maladies associées à une fatigue forte, ou une difficulté à dormir devraient automatiquement amener les professionnels de santé à demander au patient quel imprévu celui-ci a vécu 6 mois avant l'apparition de la pathologie. Dans la plupart des cas, ces professionnels seraient effarés de constater à quel point ce délai de 6 mois (182 jours) est précis. 

Dans un certains nombres de cas, on ne retrouve pas d'imprévu, ou un imprévu peu marquant émotionnellement. Dans ces situations il faut chercher quel événement antérieur fait écho à ce qui s'est passé il y a 6 mois.

Une patiente me dit qu'il y a 6 mois, c'est le fils d'une amie qui est décédé. Elle a été touchée car elle était proche de cette amie, mais ça ne l'a pas affecté personnellement outre mesure. Quand je lui demande à quel événement ça pourrait faire écho chez elle, elle me raconte qu'en effet, quelques mois plus tôt elle a découvert que son compagnon de l'époque avait des enfants en bas âge dont il ne lui avait jamais parlé. En me racontant cela elle fond en larmes. Une histoire ancienne, mais qui n'a pas été totalement racontée, ni digérée.

Pour la fibromyalgie il s'agit généralement de la mort d'une personne, ou d'une mort relationnelle (je n'ai plus de contact avec cette personne malgré tous les efforts que j'ai fait).

Dans ces situations, il faut toujours aller chercher l'émotion qui n'a pas forcément été racontée. Parfois l'événement a été raconté, peut-être de nombreuses fois, mais la personne n'a pas oser dire son humiliation, ou sa culpabilité ressenti lors de cet évènement qu'elle a raconté comme "simplement pénible". Il faut parfois un peu insister auprès de la personne pour qu'elle avoue qu'en effet, elle n'a pas raconté toute l'émotion qu'elle a ressentie.

Le Dr Thomas-Lamotte raconte dans son livre l'interprétation des maladies" qu'une patiente est venu le consulter plusieurs fois pour une paralysie de la main. Elle mis plusieurs séances pour retrouver que quelques mois auparavant, pendant les vacances son oncle s'était brutalement effondré en vomissant du sang. Elle avait probablement enfoui cet événement puisque son oncle s'était bien remis de sa perforation d'ulcère à l'estomac. Quelques jours après avoir raconté cet événement elle était venu revoir ce médecin pour lui montrer qu'elle avait bien récupéré mais il restait une petite atrophie du muscle. Qu'est-ce qu'elle n'avait pas totalement raconté dans cette histoire ? Cette patiente finit par avouer à son médecin qu'en voyant son oncle s'effondrer ainsi, la première idée qui lui était venue à l'esprit fut "mince, si il meurt, je n'aurais plus mon partenaire pour jouer à la pétanque." Évidemment, elle n'avait trouvé personne pour raconter sa culpabilité d'avoir une idée aussi égoïste au moment où sa tante risquait de perdre son mari.

Il faut donc parfois savoir écouter derrière les événements qu'une personne nous raconte, pour lui permettre de se libérer totalement d'une souffrance que son cerveau et son corps eux rumineront indéfiniment, tant que l'aveu de l'émotion ressentie n'aura pas été fait.

Une information simple, à partager largement !

 

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I
Merci pour cet article, très intéressant.<br /> <br /> Petite question :<br /> Faut-il obligatoirement que cet événement soit raconté de vive voix à quelqu'un ou est-ce suffisant de se le remémorer ?
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E
Merci Frédéric pour cet article sur l'imprévu 6 mois avant. Très intéressant. Merci au Dr Thomas-Lamotte
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