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Témoignage sur la peur d'abandon

Je copie ici le témoignage qui m'a beaucoup touché d'un homme qui a utilisé TIPI en direct, uniquement avec les vidéos mises en ligne, sur sa peur d'être seul, abandonné.

<< Nous sommes le 12 septembre 2015

Encore une fois je viens de me séparer par téléphone. Il est 12h.
Ce n’est pas la première fois que ça arrive.
Est-ce de l’amour ? Je ne sais pas, je suis perdu, j’étouffe... elle me manque terriblement, je suis dans un terrible état de manque.
Je pleure, je sanglote j’ai déjà en tête de prendre RDV chez mon médecin voire un psy, je ne sais pas je ne sais plus je suis perdu (dit la chanson). Je sais ce qui m’attend je l’ai déjà vécu et je ne vois pas comment m’en sortir seul.
Je connais Tipi depuis 1 an et je décide de faire une séance
il est 16h…


13 septembre

Je viens de passer une nuit avec des sensations étrangement apaisantes, j’ai du mal à trouver des mots correspondant au ressenti, j’ai vraiment eu l’impression tout au long de la nuit de vivre une remontée d’information, comme des réponses évidentes….

Je me lève avec un besoin irrépressible, un besoin vital… nécessaire… et important d’écrire, comme pour ne pas oublier, témoigner de ce que je ressens sur l’instant. Ce n’est pas réfléchi, juste écrire comme ça vient, comme ça me remonte.

Enfant je pleurais dès que j’étais séparé de ma mère. Sentiment de manque ? Sentiment d’abandon ? Sentiment de honte ? C’était infernal pour moi comme pour ceux et celles qui me gardaient je pense (grand-parents, tata, tonton) cela a duré jusqu'à mes 12 ans.

Pourquoi j’étais comme ça, je n’ai pas la réponse, (peut-être des angoisses de ma mère quand elle m’attendait ??)

(Le 30 octobre 2015 j’ai demandé à ma mère comment j’étais né, j’aurai attendu 56 ans avant de savoir que mes premières 24 h ont été très difficiles, j’ai vomi, craché et pleuré. J’ai déclaré une jaunisse. Le médecin lui aurait dit que je revenais de loin, « j’avais bu la tasse » ce sont les mots qu’elle m'a répété, jamais elle ne m’en avait parlé avant, on a du mal parfois à comprendre pourquoi, mais c’est comme ça)


A cet âge (donc 12 ans) je suis parti en colonie de vacances avec mon frère aîné. Dès que je mis les pieds dans le car et dit au revoir à ma mère, je partis au fond du car pour pleurer en silence, la tête cachée dans mes mains ou sous un pull ou quelque chose d’autre…
Je vous rassure j’avais quand-même quelques moments d’accalmie quand je jouais avec les copains mais ces émotions revenaient au quotidien de jours comme de nuits. Un soir les copains de mon frère se moquèrent de moi. Je me rappelle mettre ma tête dans mon sac de couchage pour me cacher et encore et toujours pleur
er.

Mais au 4eme matin je me suis réveillé avec une sensation de liberté comme guéri. Une sorte de miracle, je ne savais pas pourquoi, le ciel était bleu et il faisait bon vivre (je sais ça porte à sourire mais ça c’est passé comme ça) à partir de cet instant je n’ai plus jamais - je dis bien jamais - ressenti le manque de ma mère. Ce qui est étonnant c’est que de toute ma vie je ne me suis jamais posé la question de ce qui m’était arrivé ce jour là. Pour moi c’était normal ça c’était passé comme ça et je n’ai pas essayé de l’analyser, j’étais sans doute trop jeune et je pense aussi que quand on est heureux à quoi sert de se questionner.
Je me suis senti enfin libéré d’un poids, j’étais bien ! Ce qui pour moi était nouvea
u.

C’est bien plus tard à 55 ans, que j’en ai eu l’explication avec une psychothérapeute à qui j’expliquai cet épisode qui me dit qu’il y avait certainement eu entre temps une situation qui l’avait provoqué, et c’est vrai que je me suis souvenu d’un fait qui s’était déroulé la veille.
Un évènement que j’ai gardé en sommeil parce que pour moi c’était juste une anecdote, je me rends compte aujourd’hui de l’importance de ce moment qui m’a littéralement transform
é.

Un jeune de mon âge que je ne connaissais pas, se moquait comme d’hab, parce que je pleurais comme d’hab. Je n’étais pas un enfant ni plus courageux ni plus violent qu’un autre, mais je me suis rebiffé et je me suis jeté sur lui avec toute mon énergie je l’ai renversé et l’ai maintenu au sol. Je me rappelle qu’il m’a demandé d’arrêter, je pense que je l’aurais frappé si on ne nous avait pas séparés. La psychothérapeute m’a alors expliqué que c’est ce « combat gagné» qui m’a donné confiance en moi et qui m’aurait permis de me libérer de ma dépendance affective à ma mère. Bien sûr qu’à cet âge là je n’en ai pas pris conscience.

Je pense même que j’ai complètement zappé ces 12 premières années. Je les ai enfouies au plus profond de moi. D’ailleurs si on me pose la question, comment j’étais enfant ? Je dis seulement que je pleurais quand j’étais séparé de ma mère…A croire que je ne me rappelle que de cela.

Ma nouvelle vie à commencé ce fameux matin du 4eme jour (ça fait biblique hein !!!MDR )


Si je raconte tout ça c’est parce que aujourd’hui dimanche 13 septembre 2015 je me suis levé avec un peu la même impression d’être libéré d’un poids.


Je suis prof d’arts martiaux (peut-être grâce ou à cause de ce 1er combat gagné) j’ai connu cette discipline à 16 ans et la passion a été instantanée et ma voie était toute tracée…
Je pense y avoir pas trop mal réussi ; je n’ai que des motifs de satisfaction quant à ce choix de vie même si ça n’a pas été toujours faci
le.

Jusque là tout semble aller bien !!! Mais il y’a un « hic » que la vie va faire ressurgir, je n’en ai pas encore conscience mais ça va "être coton" comme on le dit.

Le « hic » vient de ce que quand je tombe amoureux au bout de quelques temps j’étouffe et je quitte en me disant que ce n’est pas la bonne et c’est là que j’interpelle peut-être toutes les personnes « phobiques de l’engagement amoureux ».


- Jusqu'à mes 28 ans environ je n’ai eu que des aventures qui ne duraient pas : je ne peux pas... je ne veux me fixer... j’ai d’autres projets...
- De mes 28 à mes 35 ans je vis avec une femme. Nous avons deux enfants ensemble, et même si je ne me sens pas épanoui dans le couple, ça va ! Pas de grosses angoisses particulières. Quand je la quitte je ne ressens pas de gros phénomènes de manque, ça se passe relativement bien.
- Puis 5 ans de célibat très heureux avec des aventures sans lendemain, je ne m’attache pas, tout va bien.
- Puis je rencontre une femme. Elle a 30 ans, j’en ai 41 ans c’est magnifique, c’est un cadeau de la vie, elle a tout pour me plaire... Que du bonheur !!!
Et là rapidement en quelques semaines, quand elle me demande de vivre ensemble dans son appartement les angoisses arrivent. Je ne sais pas ce qui m’arrive, je n’ai jamais connu ça auparavant, mais je pense que je vais gérer. Mais là rien à faire, impossible ! mais c’est quoi ça ??? Je ne peux même pas l’affronter, je ne sais pas ce que c’est, ni d’où ça vient, ça m’enferme petit à petit dans une bulle, un épais nuage, un enfermement psychologique insupportable, je ne comprend pas ce qui m
’ arrive…


Et là le classique de tous les phobiques de l’engagement s'installe.

Le balai incessant du « avec toi ni sans toi » commence : je la quitte pour mieux revenir après avoir soi-disant tout compris, elle me reprend, je la requitte, je reviens tel un boomerang, elle ne veux plus de moi sauf si je l’épouse, je suis tellement fou amoureux d’elle je ne veux surtout pas la perdre... J’accepte. On est au mois de février, et le mariage est prévu le 6 juin. Février mars tout va bien, puis plus la date se rapproche plus je sens l’angoisse monter mais je ne peux plus faire demi-tour je me suis engagé et c’est la mort dans l’âme que je me marie. Je ne vous explique pas dans quel état je me sens, j’ai même songé au pire…

Ce qui devait arriver arriva ! Une fois de plus, je prends la décision ferme de la quitter, en pensant que cela irait mieux. Et là comme d’habitude, manque terrible et chute aux enfers pleurs des heures entières, incompréhension de ce qui m’arrive, cette fois-ci je prends le taureau par les cornes, je veux comprendre ce que c’est. Médecin, puis psychiatre, antidépresseur etc etc … Explications du Psy :"elle m’a tourné en bourrique". C’est vrai qu’elle n’était peut-être pas facile mais quand même ! Bon bref, en fin de compte il me déculpabilise et me dit que si ça revient une autre fois de revenir le consulter.

Au bout de trois-quatre mois, je m’en sors tout va mieux, j’ai 44 ans j’ai des enfants magnifiques, ma tête est libre, je peux m’occuper d’eux et je suis à nouveau heureux de vivre.

Je ne cherche plus, j’ai compris, je vais vivre seul tranquille. C’est ce que je croyais !

Et là "ding-ding" l’amour revient frapper à ma porte, c’est une de mes meilleures amies par qui je suis attiré depuis longtemps.
Cela commence à nouveau super bien, je suis aux anges !! Mais ce bien-être ne dure que trois semaines (seulement). Quelle merde !!! Pouhhh c’est pas possible…
On réussit à passer la journée entière ensemble, tout va bien puis d’un coup, vers 17h, ouahhïïïe ! Je sens monter quelque chose en moi que je connais trop bien. Une sensation désagréable qui grossit de plus en plus. Elle voit qu’il se passe quelque chose, je m’entends lui répondre que c’est pas grave, qu’il y a un vieux démon qui revient me voir, mais que ça va passer... Je rentre chez moi, je suis comme électrocuté, anéanti, je me couche sans manger dans un état de mal-être indescriptible, je ne sais pas ce qu’il m’arrive. (Je sais maintenant : c’est une énorme crise d’angoisse) Le lendemain je me réveille dans un état bizarre mais j’ai envie de la revoir et pour moi dans un premier temps c’est ce qui compte le plus, car la crise d’angoisse m’a fait douter de mon amour pour elle. Je pense que je vais gérer mais je ne comprends pas encore que ce n’est que le début de ma "descente aux enfers", le même mécanisme est une nouvelle fois en route (pas gl
op).

Sentant que je ne pourrai pas vivre avec elle, je lui parle de mes angoisses et lui dit que je préférerais que l’on vive chacun chez soi. Cela ne m’a pas empêché de continuer à angoisser.
.
A partir de là je pense avoir abdiqué… Je me suis laissé aller… Je me suis enfermé dans une belle dépression (que j’ai évalué à 28 sur l’échelle de BECK) je l’ai caché à tout le monde. Je ne sais pas encore aujourd’hui comment j’y suis arrivé, mais je l’ai caché (la honte comme quand j’étais petit sous mon sac de couchage, je pleurais en silence) du mieux que j’ai pu à tout le monde. J’allais donner mes cours d'art martial à reculons, je dormais des heures entières même l’après-midi quand je n’avais pas cours. Je ne me reconnaissais pas, je n’étais que l’ombre de moi-même comme on dit, fatigué sans énergie.
Encore aujourd’hui je ne sais pas si il y a une personne autour de moi qui l’a remarqué (même pas elle je crois, c’est ça qui m’étonne le plus), je pense que peut-être une force de caractère m’a aidé à supporter. J’essayais de m’en sortir tout seul. Je reconnais que ce n’est pas le bon chemin à suivre, mais voilà, je ne trouvais pas d’autre solution, petit à petit je me suis un peu sorti de la grosse dépression pour être à un niveau de déprime assez supportable mais je n’avais plus goût à grand-chose. Cela a duré 12 ans, bien sûr il y avait heureusement des bons moments, mais pas vraiment de bonheur... Triste constat, surtout quand on sent que la personne avec qui on est n’en est pas responsable.
Avec cette petite voix qui vous répète « partir pour ne plus souffrir ». Mais je ne trouvais pas la force, je crois m’être posé toutes les questions du monde. Combien de fois me suis-je dit que tout ceci n’avait pas d
e sens ?

L’an dernier, j’ai trouvé la force de la quitter. Cela faisait donc 11 ans qu’on était ensemble. Il faut dire qu’elle m’a aidé à la quitter en me poussant dans mes retranchements. J’ai aussitôt saisi l’occasion et là encore, impression de vide, manque, peur de ne plus la revoir etc etc... J’envie ceux qui ne connaisse pas ça.
Au bout d’une semaine j’étais de retour et deux trois jours après les angoisses revenaient.
Voilà on ne change pas une équipe qui gagne
!!!


Puis en octobre 2014 j’ai découvert TIPI sur Youtube

J’ai donc essayé Tipi sur diverses angoisses. J’ai eu des résultats sur ma vie quotidienne, les petites phobies classiques, de la déprime, plus de facilité dans la vie de tous les jours, mais pas dans mes angoisses dans le couple ou très peu…

Mais là où ma guérison me parait importante et spectaculaire - il faudra quand même que j’attende un petit peu avant d’en être complètement sûr - ça se passe la semaine dernière dans la nuit du 2 au 3 septembre. Encore une fois il fallait que je prenne la fuite, que je me sauve, je ne lui ai encore rien dit mais dans ma tête la décision est prise. Ce qui ne m’empêche pas de la prendre dans mes bras, de l’embrasser comme du bon pain : tout le paradoxe de ce comportement complètement ahurissant; je le reconnais ! Je vois bien que je lui fait du mal, je ne le supporte plus, j’aimerais tant réussir à me débarrasser de cette phobie mais je n’ai pas le mode d’emploi.

Dès le soir, j’ai ressenti ce sentiment de manque, ce sentiment qui me fait toujours souffrir et qui me donne envie de revenir. Le lendemain les angoisses n’ont pas tardé à se faire ressentir et là j’ai fait une séance TIPI. Dans les heures qui ont suivi j’ai ressenti quelques choses de différent, un mieux. Je n’ai pas assez pris conscience à ce moment là de ce qui venait de se passer.
Comme je ne l’avais pas officiellement quitté nous avons passé le week-end ensemble. Le samedi soir s’est bien passé mais le dimanche matin on s’est un peu accroché par rapport à une discussion sur le couple. Elle a cherché à pousser le bouchon sciemment. Nous n'avons pas parlé pendant plusieurs jours
.

Le 12 septembre je l’ai appelée et nous avons décidé d’un commun accord de faire un break pour prendre du recul.

A peine la séparation consommée ce qui devait arriver arriva. Le plongeon fut aussi rapide que violent, pleurs, manque etc. etc...

Et là, 4/5 heures après la séparation (vers 16h) je n’y ai pas pensé avant, j’ai fait une séance tipi avant d’aller donner mes cours.
Toute la soirée j’ai ressenti un état un peu bizarre, un peu étrange, pas bien, mais pas mal !!!
Je rentre, je mange, je me couche, je me réveille dans la nuit j’ai l’impression d’avoir le cerveau en effervescence, avec des sensations assez indéfinissables mais palpables, quelque chose à changé, beaucoup de réponses semblent remonter à la surface je les laisse évoluer. Avec le recul j’ai l’impression d’avoir fait une introspection sur moi-même et sur ma vie.
Je me rendors et ce matin je me réveille, étrangement bien et avec ce besoin irrépressible et indéfinissable d’écrire ce qui m
’arrive.

15 septembre

Journée un peu moins bien.
Je rentre de mes cours et fait une séance TIPI (la 3é depuis le 2 septembre) pour chasser le coup de cafard que je viens de ressentir, je mange avec un petit appétit, mais je mange. Je me couche et le matin vers 4 heures je me réveille comme les autres nuits et me tiens éveillé jusqu'à 7 heures ; ça ne me dérange pas, je profite pour écouter mes sensations. Elles sont bien, assez confortables pas malheureux pas en manque d’elle, c’est étonnant et naturellement ça m’interpelle au plus haut point ; 3 jours seulement qu’on s’est quitté, avant j’aurais dû être dans un état lamentable.
Je veux y croire mais j’attends un peu, il faudra encore quelques jours de recul pour voir si ça ne revient pas.
Pendant les 2 ou 3 nuits qui ont suivi j’ai revécu cet état d’effervescence, j’ai vraiment ressenti comme une introspection de mes émotions et de ma vie toute entière, c’est très étonnant et les réponses à mes questions me sont apparues très clairement, comme une évidence…Je prends tout à coup conscience que ce n’est sans doute pas la phobie de l’engagement qui m’angoisse mais que c'est plutôt le fait de tomber rapidement en dépendance affective profonde qui me ferait fuir la
relation.

Jamais je n’avais pensé que je pouvais souffrir de dépendance affective et aucun spécialiste ne me l’a expliqué ni fait remarquer, mais c’est vraiment cela qui ressort de mon introspection ; j’ai presque l’impression d’avoir fait une auto-psychothérapie. J'arrive à voir clair dans mes sentiments et c’est pour moi une découverte extrêmement étonnante.
Je sais, j’ai 56 ans mais peu importe, je sais d’où je viens et le peu qui me reste à vivre je veux le vivre bie
n.

Voilà ce qui m'est arrivé, je l’écris pour ne pas l’oublier et si cela peut aider d’autres personnes dans le même cas ça sera encore plus agréable.

19 septembre

Aujourd’hui samedi 19 septembre, elle m’a appelé pour venir chercher ses affaires je lui dit qu’il n’ y avait pas de problème, j’étais relativement Zen. Je n’ai pas eu envie de pleurer, je lui ai même offert un café nous avons parlé une ½ heure. Je ne suis plus le même, quelque chose à changé en moi c’est sûr. Je ne sais pas quoi encore, mais c’est bluffant


30 septembre

Cela fait donc 20 jours de séparation.

Je vois bien que je ne suis pas guéri, elle continue de me manquer, on verra par la suite.
Je me sens quand même bien plus maître de mes émotions qu’avant et ça, ça n’a pas de p
rix

Maintenant je n’ai aucune idée de la suite, je n’ai surtout pas envie de me presser, c’est certainement encore trop tôt, mais je ressens un mieux de jour en jour ; je me sens malgré tout très serein sur l’avenir, avec ou sans elle on verra bien.
Je pense réellement n’avoir jamais perçu ma vie de cette façon, c’est assez radic
al.

Si je me sors de cet enfer, je ne peux m’empêcher de penser à ceux qui sont en plein dedans.

Aujourd’hui 2 octobre une autre prise de conscience vient de me traverser cette nuit.
Je pensais au fait que je n’avais plus le choix, je ne pouvais maintenant qu’avancer et je ne ressens aucune crainte à cela, mais à l’inverse il m’est apparu très clairement que je ne pouvais plus non plus reculer, encore une drôle de sensation.
C’est comme une évidence une chose qui s’impose à moi. D’ailleurs où reculer ? je ne vois même pas où, ni pourquoi ? Ni comment ? Ca m’est tout simplement impossible, je ressens comme un mur derrière moi infranchissable, je ne peux que rester où je suis ou avancer, c’est une sensation que je n’avais jamais connu auparavant, celle de ne plus pouvoir revenir en arrière, ne plus pouvoir reculer. J’ai connu plusieurs fois ces dernières années l’impossibilité d’avancer et d’avoir un mur devant moi, et là je ressens le contraire ; j’ai franchi un obstacle énorme et je laisse tout cela derrière moi. C’est incroyable ce qui m’arrive. Je regarde par la fenêtre il fait beau il y a du soleil. Je sors d’un cauchemar et ce n’est pas un roman c’est la réalité, ma réalité, je ressens une grosse émotion qui monte mais celle-ci est agréable et ne me fait pas souffrir ouahhh ! Pourvu que ça continue et que mes angoisses soient derrière moi, représentées par ce mur virtuel mais bien rée
l...

Dominique. Le 3 octobre 2015.>>

Dominique a manifestement traité sa peur d'être seul, et les angoisses liées à la séparation. Quand je l'ai eu au téléphone quelques semaines plus tard pour lui demander de mettre son témoignage en ligne, j'ai constaté à certains détails qu'il n'avait pas encore traité sa peur d'être en relation avec celle qu'il aime. C'est une peur différente de celle d'être seul. Il a bien ces deux peurs là et son témoignage décrit magnifiquement je trouve, le cycle infernal que ça alimente. Il devra probablement traiter également sa peur d'être en couple s'il veut s'engager à nouveau. Je lui laisse bien sûr tout le temps qui lui plait pour le faire et pour nous le raconter s'il en a l'élan. Merci sincèrement Dominique d'avoir pris ce temps pour nous raconter cette situation de l'intérieur avec tes mots bruts de professeur d'art martial.

(Le nom et les dates de ce récit ont été modifiées pour ne pas identifier les personnes citées dans ce texte. J'ai aussi voulu laisser l'écriture brute de l'auteur et notamment les flash-back qu'il opère, j'espère que cela ne perturbera pas votre lecture.)

Pour ceux qui souhaite approfondir ce sujet, je joins la vidéo sur les émotions liées aux relations amoureuses.

Fred, le 20 avril 2016.

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